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Cette méthode est destinée à tout tuteur qui souhaite apprendre à lire à un enfant
(ou à un adulte), en moins de trois mois.
Elle a été conçu par Estelle Pellay (institutrice de CP) et Maryvonne Pellay (ENS).
Estelle Pellay a souhaité transmettre l’expérience de toute une vie consacrée à l’apprentissage de la lecture aux enfants.
Au départ, elle voulait faire réaliser un programme interactif qui analyse les capacités de l’enfant : est-il plus auditif, visuel ou tactile ?
Devant le désastre de l’apprentissage de la lecture, tant de gadgets, animations, programmes divers et recommandations ont fleuri sur Internet. Les programmes ludiques risquent d’éparpiller l’attention de l’enfant et les documents pédagogiques souvent très bons, mais très touffus, peuvent décourager les parents et ne sont pas réellement des méthodes.
L’apprentissage de la lecture doit être méthodique et patient.
Pour lutter contre l’illettrisme, nous avons donc fait le choix d’investir les parents du rôle de tuteur avec leurs enfants en leur donnant les éléments pour guider l’enfant pas à pas, simplement.
Une aventure passionnante
L’apprentissage de la lecture et de l’écriture est une aventure passionnante, une découverte pour l’enfant de ses possibilités vocales et de son adresse. Dès qu’un enfant manifeste le désir de lire, il faut lui apprendre à lire (ce peut être dès 4 ans), faute de quoi cette envie peut passer et il sera difficile pour l’enfant de retrouver la motivation.
Les indications pour le tuteur sont dans des encadrés en haut et en bas de l’écran, l’espace central étant réservé à l’enfant.
Déroulement
Chaque leçon est conçue pour respecter le rythme d’attention de l’enfant (qui ne peut guère se concentrer plus de 10 à 15 minutes à cet âge) en ponctuant les séances par des exercices plus ludiques d’articulation, associés à une gestuelle (comme de battre la mesure par exemple) qui permet de perfectionner la coordination de l’enfant.
Il est indispensable de bien suivre l’ordre des leçons et de revenir sur toute leçon non correctement assimilée.
Il est fait appel aux qualités de mimétisme innées des enfants : le tuteur est censé prononcer les sons en exagérant le mouvement des lèvres et de la langue, invitant l’enfant à reproduire la même « grimace ».
On associe en permanence la reconnaissance métaphorique de la lettre (trapue, ronde, allongée, etc.), l’identification du son et l’entraînement à la diction et au geste qui permet de reproduire la lettre. Ainsi pour l’écriture, on demande à l’enfant de suivre le trajet des flèches sur l’écran afin qu’il mémorise le geste.
Le tracé correct d’une lettre conditionne la possibilité de l’enchaîner facilement avec la suivante.
Il est essentiel pour l’enfant d’associer la vision des lettres, syllabes et mots, leur sonorité, leur prononciation et la gestuelle de l’écriture.
A la fin de la méthode, il est proposé une “boîte à outils” de son: l’enfant dit un mot à haute voix, et grâce à ces “legos de son”, il peut apprendre à l’écrire sans l’avoir jamais étudié avant.
La reconnaissance sur le clavier d’ordinateur (ou le clavier virtuel de la tablette) et la frappe des mots au clavier permet à l’enfant d’apprendre à maîtriser un outil qu’il connaît déjà fort bien. Il conviendra de lui ouvrir un simple éditeur de texte pour qu’il puisse taper lettres et mots en parallèle de la leçon. Le mot ordinateur a été utilisé en tant que terme générique, si vous faites travailler l’enfant sur une tablette, il suffit de lui dire tablette à la place d’ordinateur.
Le choix de mots a été fait, à la fois pour permettre d’enrichir le vocabulaire de l’enfant mais aussi pour mettre côte à côte des difficultés ou des exceptions (qui ne manquent pas dans la langue française!)
Comme tous les essais de réforme de l’orthographe ont échoué en France, il n’y a pas d’autre choix que de faire découvrir aux enfants les merveilles que les complexités de l’orthographe française recouvrent.
Vous avez compris : c’est vous, le tuteur qui remplacez l’animation à l’écran !
Armez-vous de patience, n’hésitez pas à répéter.
Choix pédagogique
Il a été fait le choix de ne pas évacuer la notion d’assemblage consonne-voyelle, même si on joue aussi sur la reconnaissance globale de la syllabe, voire du mot.
En effet notre langue est construite ainsi, nous n’écrivons pas en idéogrammes.
Essayer d’apprendre à lire le français comme si les mots étaient des images nous a semblé réducteur et les expériences du tout global en ont montré les extrêmes limites.
De plus si on joue avec les enfants à ce jeu de construction de consonnes et de voyelles puis de diphtongues, l’enfant prend plaisir à le découvrir.
Il est important de définir dès les premières leçons la notion de voyelle : son qui peut se prononcer seul, et la notion de consonne : son qui a besoin d’une voyelle pour se prononcer.
Ne pas prononcer les consonnes comme l’enfant les a apprises en récitant l’alphabet, cela freine sa capacité de lecture par association d’une consonne avec une voyelle.
Si l’enfant sèche devant la lecture d’un mot, dans un premier temps, lui demander par quelle lettre ce mot commence…le reste suivra.
Pour l’écriture, c’est la police de caractère recommandée dans les dernières directives de l’Éducation nationale « EcritureA » qui a été choisie.
En effet, les enfants apprennent l’alphabet majuscule en classe de maternelle parce qu’on l’écrit facilement avec des bâtons. Ils voient également les lettres en majuscules bâton sur les claviers informatiques.
La police « EcritureA » évacue enfin ces majuscules qui tenaient plus de l’enluminure que de l’écriture courante et que personne d’ailleurs n’utilise dans la vie courante.
Par ailleurs, cette police de caractère se rapproche plus de la forme imprimée ce qui facilite l’apprentissage pour l’enfant.
Enfin, cette police évacue le difficile problème des ligatures entre lettres en facilitant l’attache visuelle des lettres les unes aux autres à mi-hauteur. Fini l’époque du « délié » que l’on devait rajouter !
Malgré une préférence de l’Éducation nationale pour l’écriture italique, pour des questions de rapidité d’écriture, il semble que l’écriture droite facilite chez l’enfant la reconnaissance de la lettre écrite et lui assure un meilleur cadrage. S’il doit pencher son écriture, il le fera de lui même facilement par la suite.
Conclusion:
N’écoutez pas tous ceux qui vous diront que c’est trop tôt ou trop tard pour apprendre à lire: la seule règle est d’apprendre à lire à quelqu’un qui a envie d’apprendre à lire. Si on rate cet instant où l’enfant à envie d’apprendre à lire, sous prétexte d’attendre “qu’il ait l’âge”, il sera très difficile de lui apprendre ensuite parce que cela deviendra pour lui un labeur et non plus un enthousiasme de la découverte.
Vous trouverez un commentaire de cette méthode sur le blog de Maryvonne Pellay